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La pédagogie PMEV

mercredi 17 février 2021, par phil

- L’apprentissage vicariant pourrait correspondre, dans le contexte scolaire et pour simplifier, à ce que l’enfant peut apprendre en marge du discours du maître proprement dit : en regardant faire et en écoutant ceux qui savent faire ou en train d’apprendre ou encore, par extension, en analysant la production de ceux qui savent faire.
- L’apprentissage vicariant est un apprentissage "socio-constructif par observation" (F. WYNYKAMEN), dans lequel l’élève procède de façon différée, hors de la présence du "modèle" dont il a cherché identifier les éléments pertinents (M. Reuchlin). Le processus se caractérise par une succession rapide de changements ou d’ajustements de représentations, comme dans le "tâtonnement expérimental" dont il constitue une version peut être moins hasardeuse que l’original, dans la mesure où le temps gagné par étayage des apprentissages notionnels pourrait dès lors être réinvesti au bénéfice des activités de créativité ou à celui des activités sportives.

- Pour que l’on puisse parler d’apprentissage vicariant ou d’apprentissage à effet vicariant, il faut :

• Que soient en présence simultanément, en face d’un apprentissage donné, des enfants qui savent déjà faire et des enfants qui ne savent pas encore faire, des enfants qui ont pris une certaine avance - mais contrôlée - sur d’autres.

• Que les savoirs faire de ces élèves avancés soient rendus "visibles", "audibles", "interrogeables" pour permettre aux élèves lents de prendre des repères. (Fonction étayante du moment de Bilan) Le recours à l’apprentissage vicariant permet l’apprentissage de l’autoévaluation et celui de la gestion de ses apprentissages :

• L’apprentissage vicariant n’est pas un enseignement programmé mais un apprentissage étayé.

• C’est en prenant des repères sur les camarades qui le précèdent que l’élève se fait peu à peu une idée plus précise des diverses tâches à accomplir et qu’il parvient finalement à mener à bien ce qui lui était initialement inaccessible.

• Ce faisant, l’élève s’entraîne chaque jour à analyser et à évaluer chacune des tâches qui lui sont proposées. Cet apprentissage de l’autoévaluation est capital. Il va aller de pair avec les apprentissages notionnels : il est à la fois une conséquence de l’organisation adoptée et le moyen des apprentissages qui lui sont proposés.

• L’enfant en tire très vite une règle de fonctionnement et de gestion de ses apprentissages. Il va :

• se consacrer d’abord aux tâches qu’il juge à sa portée ;

• recueillir les indices qui vont lui permettre de se mettre à la hauteur des tâches qui ne lui sont pas initialement accessibles.

- Lire la suite sur le site du Bulletin de la PMEV : http://www.pmev.fr/faq.php ?lng=fr