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Méthodes pédagogiques

vendredi 12 mars 2021, par phil

Les grands courants pédagogiques reposent sur une philosophie de l’humain, une façon d’appréhender le monde et les individus. Ces courants se concrétisent dans de grandes méthodes pédagogiques, qui selon certaines variables ou certaines applications font la différence...

- Comment classer les méthodes ?

La littérature pédagogique a l’habitude de distinguer plusieurs familles méthodes : les méthodes affirmatives, interrogatives, et les méthodes active.

- Les méthodes affirmatives se subdivisent elles-mêmes en deux groupes : les méthodes expositives et méthodes démonstratives.

- Avec les méthodes expositives, le formateur ou l’enseignant sait. Il parle, il s’appuye sur les notes écrites qu’il a devant lui. On part du postulat que les auditeurs ne savent pas, ne possèdent pas la connaissance exposée. Ils reçoivent les informations et noircissent les feuilles blanches placées devant eux. L’utilisation de vidéos, de rétroprojecteurs pour présenter des informations relève la démarche expositive. La démarche expositive est illustrée par "une tête d’enfant qu’on remplie". On considère que les cerveaux sont "des récipients à remplir"...

- Avec les méthodes démonstratives, c’ est toujours le formateur ou l’enseignant qui sait et transmet la compétence, mais cette fois-ci il montre et en même temps explique. Au besoin il fait expérimenter aux personnes en formation des comportements qu’elles doivent reproduire. Comme exemple de méthodes démonstratives, on peut citer le moniteur d’auto-école qui montre comment changer les vitesses, le professeur de chimie qui réalise une expérience chimique sous les yeux de ses élèves, ou bien même votre plombier le jour où il accepte montrer comment on débouche une canalisation.

- Les méthodes interrogatives consistent à faire découvrir à l’apprenant ce que l’on veut enseigner. Il doit donc faire la moitié du chemin lui-même, mais ce chemin est tracé par le formateur/enseignant qui pose une suite de questions habiles. La difficulté des questions doit être dosée de telle sorte que les réponses soient trouvées sans trop de peine. L’avantage de ces méthodes est qu’elles permettent un feed-back permanent et suscitent une certaine participation, même si celle-ci est très guidée. C’est un véritable art de poser les questions et la façon d’accueillir les paroles prononcées par les apprenants qu’il convient de développer. Le domaine des méthodes interrogatives ne recouvre pas un champ bien défini des pratiques pédagogiques. Elles sont nées de la maïeutique de Socrate.

- Les méthodes actives sont basées sur le principe que l’on retient mieux ce que l’on apprend en joignant le geste à la parole et surtout en construisant soi-même son propre savoir alors que l’on est confronté à un problème global. Exemple : pour s’entraîner à la conduite de réunion, des personnes simulent une réunion de travail et s’exercent à l’animation, puis tirent des conclusions de cette expérience. Il est fréquent que la notion de pédagogie active soit mal comprise. Il ne suffit pas que des personnes dépensent de l’énergie dans des activités. Il faut que l’activité de l’apprenant soit perçue par lui comme un moyen de résoudre un problème qu’il se pose ou bien qu’on lui présente mais qu’il accepte et qui devient son problème. Dès lors, les solutions qu’il construira lui permettront d’ améliorer sa compréhension et d’augmenter ses possibilités d’action dans son environnement. L’utilisation des méthodes actives est fort délicate mais offre une formation/un enseignement optimum parce que l’apprenant se construit son savoir, l’élabore activement en toute implication personnelle se découvrant des capacités inédites. Ici, l’apprenant prend vraiment avec lui, sans artifice, le savoir en question. Ces méthodes nécessitent donc de choisir avec un grand soin des situations d’apprentissage qui doivent être absolument significatives pour l’apprenant.