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Le cahier de vie à l’école maternelle

mardi 23 mars 2021, par phil

- La mise en œuvre de ce cahier vise à établir des liens avec les familles, à les informer du travail et des apprentissages menés à l’école maternelle, à permettre une communication et un échange entre vie familiale et vie scolaire.

- Sa consultation régulière permet l’identification d’un projet de classe et d’école (connaissance des personnes et des lieux - activités menées en classe : projet annoncé ou bilan - choix indicatifs de productions des enfants - choix de comptines et de couvertures d’albums lus - compte-rendu de sorties - photos). Il est complété et donné régulièrement aux familles.

- Les écrits de la maîtresse et du maître sont variés (manuscrits ou produits par traitement de texte) mais ils sont toujours modélisants ( l’élève construit progressivement une attitude de lecteur et doit être confronté à des traces lisibles et stables).

- Consulté et commenté régulièrement par les enfants (en classe et en famille), il constitue une première approche d’un itinéraire d’apprentissage dont il est la mémoire et doit être conçu en ce sens. L’apprentissage de la production d’écrits trouve ici sa place particulièrement à travers la dictée au maître ou à la maîtresse.

- Traces écrites et itinéraires d’apprentissages en école maternelle :

- L’introduction de cahiers spécialisés par domaines d’activités ( ou d’un classeur avec intercalaires) permet d’associer les élèves dés la moyenne section à des itinéraires explicites d’apprentissage régulièrement consultés et commentés (situation de langage - démarche métacognitive : « Je sais ce que j’apprends, comment et pour quoi.")
- Ainsi dans le domaine de l’apprentissage de l’écriture qui vise la maîtrise du geste grapho-moteur de l’écriture cursive (cycloïde), la mise en œuvre d’un cahier « j’apprends à écrire » permet d’associer précisément l’enfant à un projet d’apprentissage construit (automatisation d’un geste adapté) et à son évaluation.
- Cependant c’est la gestion maîtrisée par les enseignants et les élèves qui doit prévaloir dans les choix des supports retenus. Une complémentarité judicieuse d’outils individuels et d’outils collectifs permet des choix adaptés à la réalité de l’école, des équipes et des élèves.
- La collaboration de l’ATSEM est dans ce domaine souvent précieuse même si l’autonomie des élèves dans la gestion de son travail doit être recherchée et construite au cours de la scolarité maternelle (compétences transversales : méthodes de travail).
- On donnera une lisibilité explicite aux compétences visées à travers chaque exercice. Ceux-ci datés et codés (nature de l’activité) peuvent comporter un « bandeau de compétence » qui précise la consigne d’une part, la ou les compétences visées d’autre part.
- Ainsi se structure une lisibilité du parcours d’apprentissage qui conduit à des évaluations plus facilement identifiables pour l’enfant mais aussi ses parents et les collègues (transmission d’un cahier témoin).

Le cahier témoin, outil efficace de concertation :

La fabrication d’un cahier en fac-similé du travail proposé aux enfants permet :

- En cours d’année de servir de réfèrent, de modèle aux enfants qui peuvent l’utiliser comme une aide (travail effectué de façon modélisante par l’adulte), un support d’évaluation de leur travail, etc.,
- En fin d’année, de garder une mémoire du travail proposé alors que les enfants gardent leur cahier.
- Cette mémoire permet de transmettre une information efficace sur le travail effectué à la personne qui accueille les élèves l’année suivante II constitue un outil permettant de gérer la cohérence des apprentissages au cours du cycle.
- C’est un outil de formation continuée pour l’enseignant. Il lui permet d’analyser ainsi la dimension « traces » de son projet de classe.

Post-Scriptum
Source : Inspection Académique du 93, AM. Gille