L’autorité s’apprend, elle n’est pas un don

 Le chercheur explique que l’autorité de l’enseignant n’est absolument pas naturelle. Lorsque tout va bien, on évoque une autorité naturelle, mais les enseignants sont incapables d’en codifier la pratique.
 L’auteur souligne que l’autorité naturelle fonctionne comme un mythe, occultant une question essentielle : comment exercer son autorité ?
 La recherche montre qu’il existe donc des gestes, des positionnements professionnels à intégrer. Le « faire autorité » peut s’apprendre.
 Il existe une autorité autoritariste (du fait de son statut, la domination sur l’autre par la force afin d’obtenir une obéissance inconditionnelle) et une autorité évacuée ( c’est-à-dire la tendance à refuser de tenir sa position d’adulte/enseignant dans la relation d’éducation avec les élèves).
 Le chercheur parle d’autorité éducative : l’enseignant utilise des savoirs d’action, des paroles, des regards, des déplacements, des dispositifs pédagogiques… adaptés à la situation d’apprentissage, à un glissement non prévu de la situation.
 L’élève identifie ces gestes. Il les respectent, cela l’aide à grandir et à apprendre avec un enseignant qui est obéi.
 Pour les enseignants débutants, l’autorité est à construire, tout particulièrement les débutants nommés dans des classes difficiles. Il convient de travailler sur les diverses formes du faire autorité par l’étude de situations ; la reconnaissance de la part des enjeux inconscients présents dans la relation d’autorité ; la question du rapport à la hiérarchie.
 In fine, le principe est de mieux former les nouveaux enseignants à transmettre leurs savoirs avec une véritable formation aux pédagogies et à la communication. Enseigner est un métier de communication qui entretient un savoir faire autorité au moyen de savoirs didactiques "contenant" et de situations pédagogiques motivantes. Mais tout cela s’acquiert par la formation, ce n’est pas un don du ciel !

Post-Scriptum
ClassEdu